Durant le séjour à la sortie
Les troubles de la déglutition dans les maladies neurodégénératives
La déglutition : qu’est-ce que c’est ?
3 phases :
-Phase orale, volontaire : préhension, mastication et propulsion des aliments vers le fond de la gorge.
-Phase pharyngée, automatique et réflexe : protection des voies aériennes et transport des aliments vers l’entrée de l’œsophage.
-Phase oesophagienne,
Les causes d’un trouble de la déglution
-Syndrome frontal (hyperphagie, distractibilité)
-Syndrome parkinsonien ; Ø Mycoses oro-pharyngées
-Négligence de l’état dentaire
-Trouble du comportement : déambulations, cuillerées de taille inadaptée, prise alimentaire trop rapide, distractibilité
-Perte de contrôle de ses mouvements
-Trouble de la vigilance
-Structures impliquées dans la déglutition inefficaces (sécheresse buccale, édentation, prothèses dentaires manquantes, mastication inefficace).
Les signes d’alerte d’un trouble de la déglutition
Signes liés aus repas
- Mastication inefficace
- Reflux nasal
- Bavage
- Douleur dentaire
- Difficulté à avaler
- sensation de blocage lors du passage des aliments vers l’estomac
- Durée des repas anormalement longue
- Toux pendant et/ou après la prise alimentaire
- Résidus alimentaires dans la bouche après la prise alimentaire
- Sélectivité alimentaire.
Les conséquences d’un trouble de la déglutition
– Pneumopathies d’inhalations = infections pulmonaires fréquentes
-Etouffement
-Déshydrations
-Malnutrition et/ou dénutrition :
-Perte de l’estime de soi
-Refus de s’alimenter
-Perte d’autonomie pendant le repas
-Retrait social.
Comment prévenir les troubles de la déglutition ?
Prise en charge orthophonique
-Sécurité
-Maintenir les apports nutritionnels et hydriques
-Maintenir l’autonomie et le plaisir de manger
Aménagement de l’environnement :
-Environnement calme, sans télévision, radio, évitez l’éblouissement par les rayons du soleil
-2 pieds à plats. Appuis bien au fond de la chaise et dos droit
-Prothèses dentaires adaptées.
Position de sécurité : menton vers la poitrine, en flexion.
Aménagement des ustensiles :
-Petite cuillère et fragmentation des repas
-Verre à découpe nasale
-Évitez les pailles
-Assiette creuse ou à rebord
-Couverts avec gros manches en mousse
Adaptations des aliments :
-Température (bien froid ou bien chaud)
-Bien assaisonnés pour relever le goût
-Textures homogènes, plats en sauce
-Boissons bien fraîches et pétillantes, éventuellement sucrées, possibilité de les épaissir
-Enrichissement des plats (crème, beurre…)
Après le repas : toussez, raclez la gorge, avalez plusieurs fois même s’il n’y a plus rien en bouche.
Textures à risque : soyez vigilants !
Dipersibles : ex : semoule, petits pois
Collants : ex : camembert
Double texture : potage avec morceaux, fruits juteux, tartine trempée
Durs : coûte de pain, viande bien cuite
Références utiles
http://www.francealzheimer.org/Briot-Boudou, M., Ponnelle, I., … El Haimer, B.(2016). Mixé ou entier, le même repas pour toute la famille. Ortho édition
Sidobre, P., Chevallier, C., … Puech, M. (2011).
Saveurs partagées. De Boeck Solal.
http://www.mangermains.fr/
Consultez le document :
“Rencontre avec les «Amis de l’UCC »
FLorence DEHONDT,
Juliette FOUGERES,
Ergothérapeutes
Les limites au maintien à domicile :
Quand penser à une entrée en EHPAD ?
- Quand l’évolution de la maladie ne permet plus un maintien à domicile en toute sécurité.
- Quand le plan d’aide ou les aides ne sont plus suffisantes ou trop couteuses pour permettre un maintien à domicile sécure.
- Quand la fatigue de l’aidant est telle que le maintien à domicile n’est plus possible.
- Quand la personne malade est isolée socialement, sans famille ou proche, et que sa sécurité est compromise au domicile.
- Quand la situation nécessite une prise en charge médicalisée en EHPAD.
- Après avoir expérimenté un hébergement temporaire avec succès.
- Quand l’accueil de jour n’est plus suffisant et qu’il faut une prise en charge 24h/24.